Les coopérations ouvrent de nouveaux horizons

Certains produits issus d’institutions sociales sont si bien pensés, conçus et réalisés qu’ils méritent un prix: le Socialstore Award. Il sera décerné pour la troisième fois cette année. À cette occasion, des membres de jury renommés spécialisés dans le design, la production alimentaire, la vente et le marketing examineront d’un œil critique les produits présentés avant de désigner 5 lauréates et lauréats d’or.

Mais il y a une nouveauté cette année: outre les catégories de produits bien connues «Alimentation, goût & spécialités», «Maison & cuisine», «Bijoux & mode» et «Enfants & jeux», les candidates et candidats pourront soumettre leurs produits dans la nouvelle catégorie «Coopération».

Dans cette catégorie seront évalués des produits issus de la collaboration d’au moins deux entreprises. Ce qui compte ici, ce n’est pas seulement la répartition des étapes de travail, mais aussi le choix des matériaux ainsi que le design, la fonctionnalité et la qualité du produit. L’association «AuftragArbeit.ch» est un exemple de coopération réussie. Comme elles ne disposaient pas, séparément, des moyens de production nécessaires à leur activité, plusieurs entreprises de production pour personnes en situation de handicap se sont réunies en une communauté d’intérêts.

«Les coopérations offrent justement aux petits ateliers des débouchés commerciaux qui sont habituellement réservés aux grandes entreprises. Les petits ateliers peuvent ainsi mieux assurer leur avenir sur le marché et réaliser des activités professionnelles intéressantes», explique Annina Studer, responsable du domaine Monde du travail chez INSOS.

Une production commune réussie

Collaborer avec d’autres entreprises peut donc être bénéfique pour un atelier. Cela lui permet notamment d’accroître son poids économique lorsqu’il décroche des contrats qu’il n’aurait pas obtenus sans partenaire de coopération. De plus, une coopération implique une répartition des coûts et des risques entre plusieurs entreprises, ce qui peut s’avérer profitable lors de l’achat de matières premières ou de l’utilisation commune de machines. Une coopération peut également ouvrir de nouveaux horizons au personnel et aux personnes en formation en situation de handicap, se traduisant par exemple par l’acquisition d’expériences professionnelles dans différents domaines.

Des directives claires pour trouver le bon partenaire

Mais comment trouver un partenaire de coopération approprié? L’expérience pratique montre que les entreprises devraient d’abord communiquer de manière transparente les conditions cadres d’une coopération et leurs propres intérêts. Cela permet de sonder rapidement les autres entreprises pour savoir si elles prônent la même attitude et poursuivent les mêmes objectifs. Si un partenariat est scellé, les entreprises concernées doivent ensuite établir une confiance mutuelle. Les petits projets à faible risque entrepreneurial s’y prêtent bien, car ils permettent de voir rapidement si les mentalités et le degré d’engagement sont compatibles et si la collaboration fonctionne. Pour qu’une coopération réussisse, il est important que les responsables de projet se comprennent et puissent échanger d’égal à égal.

Afin de pouvoir mesurer le succès d’une coopération, toutes les entreprises partenaires doivent définir des objectifs communs et établir des critères d’efficacité. Même s’il s’avère par la suite que la formulation de ces objectifs est irréaliste, cela ne signifie pas pour autant la fin de la coopération. Ce qui importe, c’est que la collaboration soit rentable pour les entreprises impliquées, qui peuvent alors définir de nouveaux objectifs et faire un deuxième essai. Et si leur coopération débouche sur un produit prometteur, elles pourront tenter leur chance aux Socialstore Awards de cette année dans la catégorie «Coopération»!