Réussir sa communication interne, c’est un vrai défi. Lors d’un après-midi d’échange, nous (un groupe de responsables de la communication de différentes institutions INSOS) en avons discuté. Tout en profitant des bons conseils de Joachim Tillessen, spécialiste de la communication NGO et responsable du MAS en communication d’entreprise intégrée à la Haute École de Olten.
Au final, pas de recette miracle, mais des pistes. Nous vous en présentons trois.
Photo: Adobe Stock/Denys Rudyi
Comme pour tout concept, la communication interne repose sur une planification top down (descendante). C’est-à-dire que les sujets sont définis «en haut», soit par les directeurs*trices, les RH, les responsables de communication.
La communication est alors «orientée expéditeur». Elle ne prend pas en compte les besoins, attentes et points de vue des collaborateurs et collaboratrices. Et pourtant, c’est bien avec et pour ces derniers que l’on communique.
Pour bien communiquer, il faut inverser les choses. Faire une communication bottom up (montante). Comment? En se limitant, en haut, à ne poser que les objectifs généraux de la communication interne. Les sujets, angles, tonalité sont par contre définis par «le bas».
Concrètement, il s’agit de ne plus seulement se demander «Quelles informations je veux communiquer?», mais aussi: «En quoi cette information concerne mes lecteurs et lectrices? Quelles sont leurs questions, craintes, attentes, par rapport à ce sujet?».
Pour réussir cette communication «orientée récepteur» plus facilement, Joachim Tillessen a présenté un outil très efficace. Il s’agit d’un tableau qui permet de définir:
On a souvent beaucoup à dire. Et aussi beaucoup de documents à donner. Mais est-ce que nos collaborateurs et collaboratrices ont le temps d’ingérer toutes ces informations? Souvent... non. Faut-il alors réduire le volume, en dire moins? Pas forcément.
Joachim Tillessen propose plutôt de jouer sur l’équilibre entre push/pull. Soit, livrer peu d’informations en «push» et mettre à disposition beaucoup d’informations en «pull». Favoriser les informations en «pull» permet de livrer l’essentiel sans submerger personne et sans frustrer celles et ceux qui veulent en savoir plus.
Cette marge de manœuvre est indispensable aujourd’hui. A l’ère du numérique, nous sommes toutes et tous habitués à̀ sélectionner et aller chercher nos informations, quand nous le voulons.
L’enjeu est alors de rendre ces informations pull facile d’accès (facile à trouver, facile à consulter). Joachim Tillessen préconise de choisir une plateforme ou un canal qui regroupe toutes ces informations.
Informer c’est bien, analyser, c’est mieux! L’efficacité d’une communication se calcule sur un double axe.
Cet équilibre impact / ressources est souvent appelé «retour sur investissement», abrégé ROI.
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