Il n’y a pas si longtemps, le monde du travail semblait stable, prévisible, simple et clair. Généralement, nous savions ce qui était juste et ce qui était faux. Et nous pouvions, sans trop de risque de nous tromper, imaginer de quoi le monde et notre travail auraient l’air une année plus tard.
Mais ça, c’était avant. Aujourd’hui, tout est plus incertain, complexe, ambigu et imprévisible. Dans les institutions pour personnes en situation de handicap aussi. Et lorsque Regula Ruflin, de socialdesign, commence à énumérer les évolutions auxquelles les institutions sont aujourd’hui confrontées, la liste est quasi sans fin : renforcement de l’autodétermination, inclusion, perméabilité et diversité des offres flexibles, soutien taillé sur mesure, nouvelle composition de la clientèle, financement axé sur la prestation, et, et, et…
Dès lors, comment les institutions et leur personnel peuvent-ils rester en bonne santé, motivés et mobiles ? Pour exister et évoluer dans la folie du monde VUCA (volatile, uncertain, complex et ambigous), nous vous indiquons trois pistes possibles que nous avons découvertes de plus près à l’occasion du Congrès INSOS 2018, à Flims.
« Nous devons faire le deuil du mythe du contrôle et de la prévisibilité. » Ella G. Amann
Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, c’est de sérénité, estime l’auteure à succès Sabine Asgodom. La sérénité aide à garder son énergie et sa joie de vivre et à ne pas se perdre, également dans des périodes plus chahutées. « Lorsque nous sommes sereins, nous pouvons mieux être à l’écoute et nous mettre à la place des personnes ou comprendre des situations. Nous identifions les chances et les risques. En situation de stress, nous gardons notre calme. Nous trouvons la bonne solution et prenons la bonne décision », affirme Sabine Asgodom. Les cinq facteurs suivants sont les clés de la sérénité :
Tout le monde parle de résilience aujourd’hui. Mais qu’entend-on exactement par là ? « À l’origine, la résilience est la capacité d’un métal à se laisser déformer sous l’effet d’un choc et à retrouver sa forme première », explique la coach en résilience Ella G. Amann. La résilience est ainsi la capacité d’adaptation et de résistance. Elle alterne entre deux principes : l’agilité (élasticité, mobilité, flexibilité), qui permet la transformation, et la stabilité (tension, structure, forme) qui veille à la continuité et au maintien.
Ella G. Amann en est convaincue : la difficulté est de toujours trouver à chaque fois l’équilibre entre l’agilité et la stabilité. « Trop de changements d’un coup déstabilisent un système », insiste-t-elle. Raison pour laquelle vouloir conduire une organisation en mouvement est un acte délicat. Pour y parvenir, nous devons apprendre
« Oui, c’est possible ! », affirme le conseiller en organisation Sebastian Purps-Pardigol. « Avec nos pensées, nous pouvons modifier notre cerveau et nous dépasser. » Seulement voilà : comment réussir à déployer ce potentiel chez nous-mêmes ? Et comment les entreprises réussissent-elles à réveiller et utiliser ce potentiel chez leurs collaboratrices et collaborateurs ?
Sebastian Purps-Pardigol, qui collabore étroitement avec le professeur Gerald Hüther, neurobiologiste, a interrogé plus de 150 entreprises à ce propos. Les trois facteurs suivants favorisent le dépassement de soi dans les processus de changement :
© Bild: alphaspirit
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